🌧️ Poésie La Différence De Jean Pierre Siméon

Ladifférence, Jean-Pierre Siméon, La nuit respire ©Cheyne 18 Accompagnement pédagogique Pour que les enfants rencontrent la poésie avec la musique 19 Pour que les enfants rencontrent la poésie avec la lecture et l’écriture 20 Pour que les TonPoème. par Jean-Pierre Siméon. Marche, N’arrête pas de marcher. D’ouvrir des portes. De soulever des pierres. De chercher dans les tiroirs de l’ombre. De creuser des puits dans la lumière. Cherche, Ellen’a qu’une visée : trouver la source, la paix des origines – qui est lumière, « tiédeur des eaux », réconciliation. » Jean-Pierre Siméon, extrait de la préface de Moisson, P.O.L, 2012. 18 h : projection du film Libre le chemin, rencontre avec Charles Juliet réalisation Rodolphe Barry. Abacaris films. 52 m, 2002 Ladifférence Pour chacun, une bouche deux yeux deux mains deux jambes Rien ne ressemble plus à un homme qu’un autre homme Alors entre la bouche qui blesse et la bouche qui console entre les yeux qui condamnent et les yeux qui éclairent entre les mains qui donnent et JeanPierre Siméon, agrégé de lettres modernes, est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poésie, mais également de romans, de livres pour la jeunesse et de pièces de théâtre pour lesquels il a obtenu de nombreux prix. Il est aujourd’hui directeur artistique du Printemps des poètes et poète associé au Théâtre national populaire. JeanPierre Siméon est né à Paris le 6 Mars 1950. Il est l’auteur de cinq romans, de livres p our la jeunesse, de huit pièces de théâtre et de recueils de poésie. Il est l'auteur du livre La nuit respire qui est un recueil poétique.. L'image qui illustre la première de couverture est sombre, inquiétante, la couleur bleue est dominante mais il y a aussi u n peu peu de beige. JeanPierre Siméon disait que la poésie sauvera le monde. J’y crois. J’ai grandi dans un quartier avec toutes les couleurs de peau. J’ai appris à dire bonjour dans plein de langues. Etre artiste, c’est garder son âme d’enfant. Ce n’est pas être naïf de dire ça. C’est visible. Et la poésie, tu la retrouves partout, dans la musique comme dans la cuisine. J’ai DescriptionVoici un poème qui me tient beaucoup à cœur d'autant plus en ces temps tourmentés Nous avons lu plusieurs fois La différence de Jean-Pierre Siméon et nous nous sommes mis d'accord avec mes élèves sur une carte mnémotechnique pour bien la retenir par la suite. Voir plus sur Les outils de Malinous 4Jean-Pierre Siméon, Nicole Claveloux, Henri Galeron, Tina Mercié, Aïe ! un poète, Paris : Seuil Je ; 5 Ibid.; 7 Pour le dire autrement, la fausse complicité et le bégaiement démagogique discréditent l’idée même de poésie pour la jeunesse. « Quand on parle aux gens avec des petits mots, on les rapetisse », écrit Jean-Pierre Siméon, ou bien encore « La poésie ce n’est pas wPb2. Un récitde Chloé LandriotPréface de Jean-Pierre SiméonCoédition Décharge et Gros Textes, 48 p., 6 €Paradoxe Chloé Landriot est une jeune femme de 36 ans qui célèbre les temps anciens. Son petit livre s’impose par sa différence dans le champ des parutions actuelles intitulé sobrement Un récit, c’est une genèse du monde, qui renoue avec la fantaisie et le mystère d’un poème est porté par le souffle, le chant rythmé par la longueur des vers et les jeux sur les commence bien dans les noces de l’eau et de la lumière jaillissent la terre, les plantes et les bêtes, et puis les hommes et le verbe. Le poète célèbre alors l’harmonie heureuse et les métamorphoses du vivant. Nous avons été des arbres/Sans effort nos racines/Ont lentement plongé dans le sol/Faites pour épouser la terre. »Mais vient le règne de la rationalité et de ses excès le langage devient instrument de classification. Le monde n’est plus qu’un catalogue » à la merci de l’homme, qui le découpe jusqu’à le tuer. Le texte est alors interrompu par le dessin d’une vague déchaînée, de l’artiste An Sé. Puis ce monde mort, et bien mort, renaît de nouveau à la lumière. Chloé Landriot explique J’ai peur. J’ai peur pour la planète, pour la Terre, pour mes deux jeunes enfants. Mais c’est parce que je crois à la destruction probable du monde que je m’efforce d’être heureuse. Et la poésie révèle l’intensité de mon sentiment d’être en vie. » La revue Décharge, qui, depuis sa création en 1981, a publié plus de 1 500 poètes d’aujourd’hui, invite les nouveaux talents à publier des recueils chez un éditeur partenaire, Gros livrets fabriqués artisanalement sont vendus à un prix modique. Ainsi disait, de façon prémonitoire, Jean Cocteau La poésie est la plus haute expression permise à l’homme. Il est normal qu’elle ne trouve plus aucune créance dans un monde qui ne s’intéresse qu’aux racontars.» En effet, la poésie n’est pas de l’ordre des racontars, en effet elle ne nous raconte pas d’histoires, une autre raison donc de l’exclure dans le hors-champ. … J’en ai été témoin tant de fois la plupart de ceux qui, accoutumés à la langue basse de la logorrhée médiatique et du discours technocratique, entendent un poème à eux offert à l’improviste, remercient. J’ai eu le sentiment parfois qu’ils y retrouvaient une dignité et comme une fierté pour eux-mêmes. Il y a une distinction dans la langue du poème qui est une distinction morale. Or, je me souviens à ce sujet de ce que disait Roland Barthes à propos du théâtre populaire, que la distinction ne devait pas être l’apanage de la bourgeoisie mais être un bien commun et que, au peuple, il fallait le donner en partage. Nous vivons un temps vulgaire la seule écoute d’un poème y objecte. Ceci même le seul fait de dire un poème pour soi-même c’est s’insurger contre la vulgarité du temps et s’éprouver libre par clandestine insoumission. Propager la poésie c’est contester l’assimilation du populaire au vulgaire que l’évolution sémantique de ce dernier terme à travers les siècles énonce. Rendre la poésie populaire, la plus distinguée poésie, c’est venger le peuple de la vulgarité à quoi on le réduit, par le partage de la distinction. Jean-Pierre Siméon, La poésie sauvera le monde, Le Passeur Éditeur, 2015, Pour chacun une bouche deux yeux deux mains deux jambes Rien ne ressemble plus à un homme qu’un autre homme Alors entre la bouche qui blesse et la bouche qui console entre les yeux qui condamnent et les yeux qui éclairent entre les mains qui donnent et les mains qui dépouillent entre le pas sans trace et les pas qui nous guident où est la différence la mystérieuse différence ? Jean-Pierre Siméon

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