🥎 Classement Selon La Sensibilité De La Peau
Lapeau sensibilisée est la conséquence de l'utilisation d'ingrédients trop agressifs qui ont provoqué une irritation, des démangeaisons ou des rougeurs. Comment
Belfastest la meilleure ville du classement par rapport au nombre de jours de soleil par an, ce qui augmente la sensibilité de la peau et provoque l’apparition d’acné.
Chatayant une sensibilité de la peau et du poil. Un pelage bien fourni, brillant et doux, est la meilleure preuve de la bonne santé du chat. En revanche, des carences alimentaires peuvent altérer la qualité de la peau et du poil. Lors des toilettes quotidiennes, le chat avale des poils qui s’accumulent dans l’estomac sous forme de
40% des hommes et 60 % des femmes sont persuadés d’avoir une peau fragile. Vraie sensation ou fausse impression ? Notre diagnostic pour distinguer une peau
7L’ours polaire blanc. Cette espèce a été durement touchée par les effets du changement climatique. Malheureusement, on peut dire que l’ours polaire fond en même temps que les calottes glaciaires. Les ours polaires vivent dans l’Arctique et dépendent fortement des calottes glaciaires pour se nourrir et s’abriter.
Lasensibilité de la peau diffère d’une personne à l’autre. Les personnes à peau très sensible peuvent réagir rapidement aux produits chimiques, à la chaleur ou le vent en développant une peau rouge, irritée et couperosée. Certaines personnes peuvent réagir à un produit, alors que pour d’autres, elles ne produisent aucun effet. De même, certaines
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Selonl'épaisseur de la callosité et la sensibilité de la peau du pied, il sera préférable d'utiliser la vitesse normale ou la vitesse supérieure. Les boutons d'actionnement de la râpe électrique Velvet Smooth Express Pedi de Scholl se trouvent sur le dessus du manche, confirmant le mode d'utilisation pratique. Adaptabilité
Danscette conception de la mesure de la sensibilité, il est à remarquer qu'on ne fait point d'analyse mentale ; on ne se préoccupe pas de remarquer que l'acte par lequel nous nous rendons compte de l'excitant se compose de deux éléments : 1° des sensations éprouvées; 2° des jugements élaborés avec ces sensations.
1gRCds. 1Ma rencontre avec Didier Anzieu date de mes années de formation à l’APF dont il était un des membres éminents. J’ai toujours été impressionnée par la force de sa pensée, une pensée vivante, créative, inventive, en prise directe avec le corps et la clinique, alliée à un esprit très vif mêlant humour et ironie. Didier Anzieu avait le goût du mot d’esprit qui allie l’esprit des mots à l’esprit de la tendance selon la distinction de Freud. Chez Didier Anzieu, le travail créateur conjugue le circuit court du mot d’esprit et le circuit long que nécessite l’œuvre. 2Dans son livre sur Beckett, en évoquant le souvenir de la pièce En attendant Godot il l’associe à ce qu’auraient pu être les Pensées de Blaise Pascal transposées à la scène, mais en remarquant tout de suite une différence, celle du rire absent chez Pascal et suscité chez le spectateur par Beckett. “L’éclat de rire provoqué chez le lecteur, le spectateur, rend tolérable le dévoilement du néant qui occupe le cœur de notre être.” Pascal, Beckett, Bion, Winnicott, il faudrait en ajouter quelques autres, avec lesquels Didier Anzieu a entretenu des relations multiples voire gémellaires, comme avec André Green, sans oublier sa fréquentation permanente de l’œuvre freudienne des auteurs qui ont affronté les difficultés de penser, l’attaque des pensées, le vide de la pensée, la douleur de penser, toutes les manifestations qui poussent la psychanalyse aux limites de l’analysable mais en ont aussi repoussé les limites. Comment le mode de penser analytique peut-il transformer les entraves, les empêchements, les limites de la pensée en liberté et plaisir de penser ? Questions centrales qui animent la recherche psychanalytique depuis plus de trente ans ! 3Il y a chez Didier Anzieu dans la diversité de ses intérêts l’enseignement, le groupe, les processus de création, la pratique de l’analyse et notamment avec les organisations psychiques non névrotiques une grande unité il me semble en effet que la pensée constitue l’axe majeur un vertex selon la terminologie de Bion qui ordonne ses travaux depuis son intérêt précoce pour Blaise Pascal jusqu’à son livre de 1994 intitulé Le penser. A l’âge de 17 ans, Didier Anzieu découvre Pascal par l’intermédiaire d’un professeur de philosophie Zacharie Tourneur qui l’associe au travail de révision d’une édition nouvelle des Pensées selon le classement original établi par l’auteur lui-même. Il caresse alors l’idée de faire une Thèse sur la pensée philosophique de Pascal. Finalement, sur l’instigation de Daniel Lagache, il se tourne vers Freud et suit le cheminement de la pensée freudienne dans L’auto-analyse, ce qui le conduira sur les voies du travail créateur puis au Moi-peau et au Moi-pensée. “Longtemps j’ai regardé penser Freud.” dit il, et, comme il ne cesse jamais de se référer à la clinique et au couple patient/analyste, il ajoute “La séance constitue un observatoire privilégié pour regarder penser les autres, pour se regarder penser soi-même.” 4Penser les pensées. Une distinction s’impose, celle entre les pensées et le penser en utilisant ce néologisme emprunté à la langue allemande qui transforme un verbe en substantif. Bion, de son côté, parle d’un appareil à penser les pensées et Didier Anzieu est dans la même ligne de réflexion. Les pensées préexistent au penser, “elles sont en expansion illimitée comme l’univers des étoiles. Le bord où elles s’arrêteraient et s’effondreraient dans le vide absolu est impensable et cependant toujours esquissé à l’horizon.” Le bord, le vide, l’effondrement, autant de représentations qui manifestent le danger qui guette et apparaît plus particulièrement dans certaines organisations psychiques, ou à la suite de traumatismes, l’impensable. C’est au penser qu’est dévolue la fonction de contenir, transformer, donner forme aux pensées. C’est le penser qui protège du vide. “Le penser se construit par auto-organisation, pour que les pensées deviennent pensables.” 5Les pensées sont constituées des représentations que se fait l’appareil psychique à partir des états et des mouvements du corps. Elles sont des figurations de l’expérience de satisfaction quand celle-ci vient à manquer. Cette expérience de satisfaction est à la fois sensorielle et motrice. Elle est un vécu corporel. La liaison plus tardive avec les mots du préconscient permet l’identification, la perception consciente des états du corps. Le penser, lui, va permettre la mise en relation des pensées, la circulation d’une pensée à une autre. La règle de l’association libre repose sur la possibilité du mouvement psychique. Elle se situe dans une perspective essentiellement dynamique. L’apport de Didier Anzieu est du côté de la topique, c’est-à -dire du côté du contenant plus que du contenu. C’est l’appareil à penser les pensées, le penser, qui constitue la préoccupation de Didier Anzieu. Le penser est particulièrement mis en évidence dans les pathologies narcissiques et limites à travers ses distorsions, ses failles, ses empêchements qui permettent de saisir des fonctions qui sont en fait générales. 6Dans un texte de 1975, Didier Anzieu se penche sur la naissance du concept de vide chez Pascal et dégage le travail de transformation qu’opère Pascal à partir de l’horreur du vide jusqu’à la possibilité de le penser. Pascal enfant présente à l’âge d’un an “une maladie de langueur”, terme de l’époque, qu’Anzieu apparente à une dépression, associée à deux phobies il ne pouvait souffrir de voir son père et sa mère proches l’un de l’autre, et il avait une aversion pour l’eau. Didier Anzieu interprète ces deux phobies, la première comme l’angoisse de la scène primitive, la deuxième comme une angoisse plus archaïque, une angoisse du vide par vidange de tout ce qui s’écoule du corps, urines, excréments, flatuosités, c’est-à -dire les trois catégories d’éléments, liquides, solides, gazeux, dont Pascal, savant, étudiera les lois générales réglant leur équilibre. La grossesse de la mère, à ce moment là , preuve du rapprochement intime des parents, et exposition de la pesanteur d’un ventre gravide, a dû renvoyer l’enfant à sa propre terreur opposée du vidage. La présence chez l’enfant d’un développement précoce du moi et de la pensée lui a permis des transformations créatrices et non destructrices. La phobie lui permet de projeter l’angoisse d’être vidé des substances internes de son propre corps sur un objet externe, l’eau. Sa pensée en fait aussi un objet contraphobique, sur lequel se porte la connaissance Pascal ne cessera de se préoccuper de l’équilibre des “liqueurs”. 7Reprenant plus tard la notion d’Aristote selon laquelle la nature a horreur du vide, il se lance avec passion dans une série d’expérimentations sur les effets de la pesanteur et de la pression de l’air. Mais selon l’interprétation de Didier Anzieu cette recherche scientifique d’une très grande importance, se fonde sur “une intuition personnelle, intuition de quelque chose dont il a fait et dont il garde, colmatée, l’expérience intime dans son propre corps.” Ce quelque chose est enfin extériorisé, rendu visible en haut des tubes expérimentaux. Reprenant les études de Toricelli, Pascal démontre que l’horreur du vide n’était qu’une horreur imaginaire. Ce n’est pas la nature, c’est la pensée qui a horreur du vide. Et Didier Anzieu ajoute “Le vide n’est plus l’absence, l’impensé, l’innommable. Il devient une pièce nécessaire de la physique, une réalité définie, délimitée, mise en place. Ce que Pascal, enfant, avait projeté au-dedans de lui-même dans une angoisse mortelle, Pascal, jeune homme, le projette au-dehors sur la nature. En même temps il projette sur cette dernière ce qui, dans sa détresse enfantine, avait constitué, de ce vide, l’antithèse et sans doute le contrepoids la pesanteur.” En définitive, “dans la physique pascalienne, la pesanteur et le vide s’accordent et se complètent”. L’une et l’autre ont des limites. Ce qui s’oppose au vide n’est pas le pesant, mais le sans-limites, l’infini. Comme l’horreur du vide, le désir d’infini appartient au propre de la pensée. Mais dans la pensée pascalienne, l’angoisse continue d’occuper la place centrale, angoisse du vide que le divertissement donne l’illusion de combler et qui ne peut être surmonté que par la pensée, la pensée qui contient, “comprend” au sens étymologique employé par Pascal, cette angoisse fondamentale. Pascal fait œuvre créatrice par un processus de double retournement différent du double retournement de la pulsion décrit par Freud retournement de la pulsion en son contraire et sur la personne propre. Il s’agit ici d’un retournement entre la réalité psychique et la réalité extérieure, mais aussi retournement terminal de la fin sur le début tout en conservant le retournement initial du dedans au dehors. 8Ce mode de penser, que figure l’anneau de Moebius, Didier Anzieu le retrouve chez l’homme Beckett et dans son œuvre. Mais c’est aussi en référence à l’anneau de Moebius que Didier Anzieu définit d’une manière plus générale l’organisation et le fonctionnement psychique des états limites avec des troubles de la distinction entre ce qui vient du dedans et ce qui vient du dehors, et des troubles de la distinction entre contenant et contenu. Il y voit l’effet de relations particulières avec l’environnement maternel sous le signe de la discordance. Une mère qui alterne brusquement l’excitation et la communication mais aussi passe d’un trop d’excitation à un arrêt brusque de l’excitation et de l’absence de communication à l’arrivée massive de la communication. Telle était semble-t-il la mère de Beckett et peut-être celle de Pascal dans les reconstructions que l’on peut en faire à travers le mode de fonctionnement psychiques de leurs fils. 9Avec sa rencontre, essentiellement littéraire avec Beckett, Didier Anzieu poursuit un travail de pensée original, dérangeant, souvent bouleversant. Les associations sur Pascal sont fréquentes. Didier Anzieu construit avec Beckett l’équivalent d’un couple analytique révélant comment il est pris dans le fonctionnement de la pensée de Beckett mais aussi comment il s’en dégage. Un travail de transformation psychique infini ou plutôt, selon le mot de Didier Anzieu, indéfinitif où la pensée est mise à l’épreuve tantôt du côté de la création, tantôt du côté du négatif. Et il distingue les retournements, processus défensifs et élaboratifs des renversements, procédés propres du penser négatif, dont la trilogie Murphy, Watt et Mercier et Camier est une parfaite illustration. Aux retournements conceptualisés par Freud, retournements de la pulsion libidinale ou agressive en son contraire et retournements sur la personne propre actif, passif il ajoute les retournements généralisés à l’espace, au temps, aux quantités et aux qualités sensibles. La logique peut se retourner contre elle-même et devenir paradoxale et par là même source de créativité. Il les oppose aux renversements, renverser ce qui tient debout, renverser le bon sens, faire fonctionner de travers les organes des sens, distordre le sens des choses, inverser les valeurs. 10Penser est une activité du Moi, un moi conçu selon le modèle de la deuxième topique freudienne, c’est-à -dire un moi en grande partie inconscient. Le Moi tel que le développe Freud en 1922 dans le Moi et le ça, conjugue des origines différentes d’une part il est dérivé des sensations corporelles, principalement de celles qui ont leur source dans la surface du corps, ce qui fait dire à Freud que le moi est avant tout un moi corporel qui n’est pas seulement un être de surface mais lui-même la projection d’une surface, et il représente la surface de l’appareil mental ; et d’autre part, il est un précipité des objets incorporés et introjectés. Le Moi pour Freud rassemble le corps et l’empreinte de l’objet. A partir de là , Didier Anzieu développe et enrichit la conception freudienne du Moi en proposant l’idée d’un Moi-peau qu’il définit ainsi “une figuration dont le Moi de l’enfant se sert au cours des phases précoces de son développement pour se représenter lui-même comme Moi contenant les contenus psychiques, à partir de son expérience de la surface du corps.” Et il ajoute “cela correspond au moment où le Moi psychique se différencie du Moi corporel sur le plan opératif et reste confondu avec lui sur le plan figuratif.” 11Le trait d’union entre le mot “Moi” et le mot “peau” marque une ellipse, figure englobante à double foyer la mère et l’enfant. Cette figuration en ellipse fait sortir le moi-peau du solipsisme et l’engage dans la relation avec l’autre. L’idée du Moi-peau constitue une réponse originale à la question des atteintes des limites du moi ou du flou de ces limites posée par certaines organisations psychiques. L’invention de Didier Anzieu fait écho à la notion de double limite proposée par André Green, limite d’une part entre le dehors et le dedans, limite intrapsychique d’autre part entre le préconscient-conscient et l’inconscient, les processus de pensée se situant à l’intersection des deux. 12Dans sa démarche créatrice, Didier Anzieu donne libre cours à un mouvement de pensée qui privilégie la métaphore. L’invention du Moi-peau est une trouvaille métaphorique dont le développement s’avère d’une grande richesse. L’écoute des mots de la langue comme la situation psychanalytique la privilégie, permet d’entendre la dimension métaphorique d’un certains nombres d’expressions qui utilisent les fonctions tactiles de la peau “avoir une sensibilité à fleur de peau” connote la réceptivité tactile, “caresser quelqu’un dans le sens du poil”, “avoir la main heureuse”, fait référence au plaisir tactile ; “avoir quelqu’un dans la peau” fait référence à l’attachement passionnel ; “tu me fais suer” renvoie à la fonction d’élimination ; “c’est une peau de vache”, “lui faire la peau”, “se faire crever la peau” sont autant d’expressions d’une fonction agressive-défensive ; “entrer dans la peau d’un personnage”, renvoie à une fonction d’identification ; “faire peau neuve” évoque le renouvellement ; “toucher la réalité du doigt” connote l’épreuve de la réalité. Cette liste n’est, bien entendu, pas exhaustive… 13On parle de “contact” pour tous les sens on contacte au téléphone quelqu’un qu’on entend à distance, sans le voir ; on a un bon contact avec quelqu’un qu’on voit mais qu’on ne touche pas ; la peau est ainsi le référent de base auquel sont rapportées les diverses données sensorielles. Et le registre langagier de la peau ouvre un vaste champ métaphorique. Le mode de penser métaphorique permet de mettre en rapport des phénomènes issus de champs épistémologiques différents et variés. La métaphore favorise l’interconnexion de données multiples et éparses. Didier Anzieu a lui-même retracé les chemins qui l’ont conduit à cette découverte. Il a pris en effet en considération des données éthologiques, groupales, projectives, dermatologiques, sociales, et il s’appuie sur une clinique psychanalytique. C’est en effet surtout en tant qu’analyste, confronté à la nécessité de penser l’expérience psychanalytique qu’il a créé cette nouvelle notion. C’est la pression interne suscitée par la rencontre analytique et ses difficultés qui pousse à donner des mots nouveaux à ce qui jusqu’alors n’était pas représentable. La métaphore met en représentation l’inconnu, la relation d’inconnu telle que l’a étudiée Guy Rosolato, et il faut entendre représentation jusque dans son sens scénique, de mise en scène, de figuration, qui inclut le sensoriel dans toutes ses dimensions. La métaphore est ouverture de sens, à partir d’un déplacement, d’un transfert comme son étymologie en témoigne, elle est transfert d’un lieu à un autre, intrapsychique et intersubjectif. La métaphore issue d’une pensée associative, incite à la circulation de la pensée d’une représentation à une autre. Or, ce mode de penser est précisément difficile dans certaines organisations psychiques en particulier celles qui mettent en place le type de résistance décrite par André Green dans la position phobique centrale. Devant ces résistances à l’analyse, ce blocage de la règle fondamentale, c’est à l’analyste de suppléer, d’inciter, de susciter la relance de la pensée. 14La métaphore est porteuse d’une dynamique, dans un mouvement d’émergence et elle relance effectivement la pensée. Elle sollicite la participation active, elle entraîne l’autre dans son transport, dans l’illusion créatrice d’une expérience commune et partagée. Il y a de la séduction dans la métaphore. C’est dire aussi que cet élan est porté par un mouvement libidinal. Mais elle peut être aussi une échappée sans fin dans l’imaginaire. Dans un entretien avec René Kaës en mars 1993, Didier Anzieu disait que la métaphore est à l’origine même du sens et il ajoutait que le travail de recherche s’effectue entre deux pôles, le pôle de la métaphore et le pôle du concept, plus abstrait qui garantirait une certaine rigueur. Mais ce que l’on gagne en rigueur, on risque de le perdre par appauvrissement. Et il acquiesçait à la proposition de René Kaës qu’il y aurait un travail de la mort dans le concept. 15La métaphore est en lien étroit avec le fantasme. Elle est issue du fantasme et elle provoque le fantasme. La métaphore du Moi-peau maintient le lien entre le corps et la psyché. Le fantasme établit une réaction circulaire entre le perceptif incluant tous les aspects de la sensorialité et la représentation consciente et inconsciente. Ainsi la métaphore du Moi-peau permet l’émergence du fantasme d’une peau commune entre la mère et l’enfant. Ce fantasme est réactivé dans la relation amoureuse. Cette peau commune tient les partenaires de la relation attachés ensemble et assure une communication sans intermédiaire, une empathie réciproque, mais aussi dans une dépendance symbiotique. Le fantasme d’arrachement de cette peau commune est à l’origine de la blessure narcissique comme du masochisme. L’enfant acquiert un Moi-peau qui lui est propre par une double intériorisation, celle de l’interface qui devient une enveloppe pychique contenante des contenus psychiques, et celle de l’entourage maternant qui devient le monde intérieur des pensées, des images, des affects. Cette intériorisation a pour condition le double interdit du toucher. Le moi-peau s’inscrit dans une topique de l’appareil psychique, voire une topologie qui étudie les relations des espaces et les propriétés des déformations. En 1990, dans L’épiderme nomade et la peau psychique, Didier Anzieu écrit “Tout point de vue topique est nécessairement métaphorique ; on ne peut en parler que par des analogies ; l’espace psychique et l’espace physique se constituent en métaphores réciproques. Le Moi-peau est une des ces métaphores. Son efficacité se mesure à son pouvoir d’évoquer des cas concrets.” 16Le Moi-peau remplit des fonctions analogues au sens fort, pas vaguement ressemblant, mais identiques aux fonctions de la peau. Le Moi-pensant, à son tour transpose les fonctions du Moi-peau. Et Didier Anzieu précise que le travail associatif du patient et le travail interprétatif de l’analyste ont pour but d’instaurer, d’entretenir, de consolider ces fonctions. La peau, le moi, le penser ont donc des fonctions identiques, à des niveaux d’abstraction et de symbolisations différents. Dans un usage concret, la métaphore corporelle peut évoquer des comportements. Winnicott avec le holding et le handling a prêté parfois à une interprétation de ce genre. En fait il faut, avec la métaphore penser l’écart entre le corps, le comportement et les différents niveaux de symbolisation. Alors que le Moi-peau est une métaphore de l’enveloppe corporelle, le penser est, pour l’essentiel, une métonymie du moi. La pensée créatrice oscille entre métaphore et métonymie, comme l’a montré depuis longtemps Guy Rosolato. Les différentes fonctions du Moi-peau s’étayent sur les fonctions de la peau dont elles développent la dimension métaphoro-métonymique. Didier Anzieu en décrit huit. 171- La maintenance de même que la peau remplit une fonction de soutènement du squelette et des muscles, de même le Moi remplit une fonction de maintenance du psychisme. Cette fonction reprend le holding de Winnicott ; la fonction psychique se développe par intériorisation du holding maternel, c’est-à -dire l’intériorisation d’un objet support qui assure à l’espace mental en train de se constituer un axe vertical qui prépare l’expérience d’avoir une vie psychique à soi. Le penser maintient ensemble les pensées, leur assure une consistance et une fermeté. L’érection du penser est un analogon de l’érection du corps. 182- La contenance. A la peau qui recouvre la surface entière du corps et dans laquelle sont insérés tous les organes des sens externes répond la fonction contenante du Moi-peau. Cette fonction est exercée essentiellement par le handling maternel. Le Moi-peau comme représentation psychique émerge des jeux entre le corps de la mère et le corps de l’enfant ainsi que des réponses apportées par la mère aux sensations et aux émotions du bébé, réponses gestuelles et vocales, réponses à caractère circulaire qui permettent progressivement au tout-petit d’éprouver ces sensations et émotions à son propre compte sans se sentir détruit. Deux aspects sont à distinguer dans cette fonction un aspect contenant proprement dit, immobile, stable qui s’offre en réceptacle passif aux émotions-images-affects du bébé ainsi neutralisés et conservés, et un aspect “conteneur” René Kaës qui correspond à l’aspect actif, à la rêverie maternelle selon Bion et à l’activité alpha qui élabore, transforme et restitue à l’intéressé ses sensations-images-affects rendues représentables. Par analogie, le penser enveloppe les pensées. 193- La Constance. La couche superficielle de l’épiderme reçoit les excitations externes et protège la couche sensible et l’organisme en général des agressions physiques et de l’ensemble des stimuli. Freud a reconnu très tôt au moi une fonction de pare-excitation dès l’Esquisse d’une psychologie scientifique en 1895. Le Moi-peau défend le psychisme contre l’effraction pulsionnelle endogène tout en contribuant à satisfaire suffisamment l’appétit d’excitation. Il assure l’interface entre l’extérieur et l’intérieur traitant les stimuli endogènes et exogènes. Le penser défend le Moi-réalité contre l’envahissement par les pensées tout en contribuant à assurer la continuité de l’activité pensante. 204- La signifiance. La peau enregistre les traces de l’interaction du corps et du monde. Elle est une surface d’inscription de l’individualité. Le Moi-peau associe entre elles les représentations de choses et de mots et produit les premières formations symboliques. Le penser procède à l’encodage des signes qui articulent des signifiants à des signifiés et renvoie aux qualités distinctes des choses, des mots et des pensées. 215- La Correspondance. La peau est une surface porteuse de poches, de cavités où sont logés les organes des sens. Le Moi-peau est une surface psychique qui relie entre elles les sensations de diverses natures et qui les fait ressortir comme figures sur ce fond originaire qu’est l’enveloppe tactile c’est la fonction d’intersensorialité du Moi-peau, qui aboutit à la constitution d’un “sens commun”. Le penser constitue des systèmes de correspondances et des ensembles structurés selon des L’Individuation. Par son grain, sa couleur, sa texture, son odeur, la peau présente des différences individuelles considérables. Le Moi-peau assure de la même façon une fonction d’individuation du soi qui apporte à celui-ci le sentiment d’être un être unique. Le sentiment de cohérence du penser repose sur l’acquisition des catégories logiques et d’une pensée La Sexualisation. La peau du bébé fait l’objet d’un investissement libidinal de la mère. Les contacts peau à peau qui accompagnent les soins préparent l’auto-érotisme et situent les plaisirs de peau comme toile de fond habituelle des plaisirs sexuels. Le Moi-peau remplit la fonction de surface de soutien de l’excitation sexuelle, surface sur laquelle des zones érogènes peuvent être localisées, la différence des sexes reconnue et leur complémentarité désirée. Il y a une continuité entre les plaisirs autoérotiques de la peau, les plaisirs narcissiques du moi et les plaisirs intellectuels du L’énergisation. A la peau comme surface de stimulation du tonus sensori-moteur par les excitations externes répond la fonction du Moi-peau de recharge libidinale du fonctionnement psychique, de maintien de la tension énergétique interne et de sa répartition inégale entre les sous-systèmes psychiques. Le penser donne de la force aux pensées, mais l’effort intellectuel a un coût énergétique…Chaque fonction de la peau peut être l’objet d’une atteinte particulière métaphorique par des distorsions spécifiques du Moi-peau caractéristiques de telle ou telle organisation psychopathologique. Pour Didier Anzieu, “Tous les processus de pensée ont une origine corporelle. C’est donc la spécificité des expériences corporelles qui va se traduire par la spécificité des processus de pensée et par les angoisses et les inhibitions correspondantes.” Les travaux de Didier Anzieu apportent une confirmation à ces mots de Paul Valéry “Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau”.Le Moi-peau permet de penser les limites intrapsychiques et intersubjectives. La dimension métaphorique met en œuvre la liberté de penser. Les pathologies limites caractérisées par des troubles du penser, obligent l’analyste à trouver en lui-même la capacité de penser ce qui reste pour le patient un impensé, souvent impensable. La tâche de l’analyste n’est elle pas alors de construire, selon cette très belle formule de Didier Anzieu “une peau vivante pour les pensées.”
La peau est l’organe le plus étendu du corps humain. Elle a de nombreuses fonctions importantes, notamment Protection de l’organisme contre les traumatismesRégulation de la température corporelleMaintien de l’équilibre hydrique et de l’équilibre électrolytiqueDétection des stimuli douloureux et plaisants La peau comporte trois couches ÉpidermeDermeCouche de graisse également appelée hypodermeChaque couche a des rôles spécifiques. Sous la peau La peau comporte trois couches. Sous la surface cutanée se trouvent des fibres et des terminaisons nerveuses, des glandes, des follicules pileux et des vaisseaux sanguins. L’épiderme est la couche superficielle de la peau, relativement fine et solide. La plupart des cellules de l’épiderme sont des kératinocytes. Elles proviennent des cellules de la couche la plus profonde de l’épiderme appelée couche basale ». Les kératinocytes migrent lentement vers la surface de l’épiderme. Lorsqu’elles atteignent la surface cutanée, elles muent progressivement et sont remplacées par des cellules plus récentes, poussées vers la partie la plus externe de l’épiderme, appelée couche cornée », est relativement imperméable et, lorsqu’elle est intacte, elle empêche la plupart des bactéries, des virus et des autres substances étrangères de pénétrer dans l’organisme. L’épiderme ainsi que les autres couches cutanées protège également les organes internes, les muscles, les nerfs et les vaisseaux sanguins des lésions. Dans certaines zones du corps qui nécessitent une plus grande protection comme les paumes des mains et les plantes des pieds, la couche cornée est beaucoup plus épaisse. L’épiderme contient également les cellules de Langerhans qui font partie du système immunitaire de la peau. Même si ces cellules permettent de détecter les substances étrangères et de défendre l’organisme contre l’infection, elles jouent également un rôle dans le développement des allergies cutanées. Le derme, seconde couche cutanée, est une couche épaisse de tissu élastique et fibreux principalement constitué de collagène, avec une quantité limitée, mais essentielle, d’élastine, qui donne à la peau sa résistance et son élasticité. Le derme contient des terminaisons nerveuses, des glandes sudoripares et sébacées, des follicules pileux et des vaisseaux terminaisons nerveuses permettent la perception de la douleur, du toucher, de la pression et de la température. Certaines parties de la peau sont plus riches en terminaisons nerveuses que d’autres. Par exemple, les extrémités des doigts et des orteils contiennent de nombreuses terminaisons nerveuses et sont extrêmement sensibles au glandes sudoripares produisent de la sueur en réponse à la chaleur et au stress. La sueur est constituée d’eau, de sel et autres substances chimiques. En s’évaporant de la peau, elle permet à l’organisme de se refroidir. Les glandes sudoripares spécialisées des régions axillaires et génitales glandes sudoripares apocrines sécrètent une sueur épaisse et grasse, responsable d’une odeur corporelle caractéristique lorsqu’elle est digérée par les bactéries cutanées présentes dans ces parties du glandes sébacées sécrètent du sébum dans les follicules pileux. Le sébum est un liquide gras qui permet à la peau de rester hydratée et douce, et qui sert également de barrière contre les substances follicules pileux produisent les divers types de poils présents sur tout le corps. Les poils et cheveux, en plus de contribuer à l’apparence des personnes, jouent également un certain nombre de rôles physiologiques, notamment en régulant la température corporelle, en offrant une protection contre les blessures, et en renforçant la sensibilité. Une partie du follicule contient également des cellules souches capables de recréer l’épiderme vaisseaux sanguins du derme apportent à la peau les nutriments et participent à la régulation de la température corporelle. La chaleur augmente le diamètre des vaisseaux sanguins dilatation, permettant alors à de grandes quantités de sang de circuler à la surface de la peau, où la chaleur peut être libérée. Le froid rétrécit le diamètre des vaisseaux sanguins constriction, permettant à l’organisme de retenir la différentes parties du corps contiennent un nombre variable de terminaisons nerveuses, glandes sudoripares et sébacées, follicules pileux et vaisseaux sanguins. Par exemple, la tête est recouverte de très nombreux follicules pileux tandis que la plante des pieds en est totalement dépourvue. La couche de graisse présente sous le derme sert à isoler l’organisme du chaud et du froid et forme une couche protectrice qui permet de stocker les réserves énergétiques. La graisse est contenue dans des cellules vivantes appelées cellules graisseuses » adipocytes, maintenues ensemble par un tissu fibreux. L’épaisseur de cette couche de graisse varie de quelques millimètres au niveau des paupières à plusieurs centimètres au niveau de l’abdomen et des fesses.
Qu’est-ce que le zona et à quoi est-il dû ? Le zona est une maladie infectieuse virale due à la réactivation du virus varicelle-zona de la famille des herpès-virus, survenant longtemps après une varicelle. Après la guérison d'une varicelle, le virus varicelle-zona varicella-zoster virus VZV reste endormi » à la racine des nerfs au niveau de ganglions nerveux. Des années plus tard, il peut se réactiver et entraîner l'apparition d'un zona. Le virus se multiplie au niveau d'un ganglion nerveux et longe les fibres nerveuses pour provoquer une éruption douloureuse cutanée ou sur le territoire innervé par ces fibres. Ce ganglion correspond au territoire où l’éruption de la varicelle avait été particulièrement intense c’est en général le tronc, et vient ensuite la tête. Ce réveil survient le plus souvent lors d'une baisse momentanée des défenses immunitaires fatigue, stress... ou lors d'une maladie entraînant un VIH, cancer, maladie infectieuse... Le zona peut toucher les différentes parties du corps une fois sur deux environ, le thorax c'est un zona intercostal ; la région dorso-lombaire ; le bas de l' avec possible atteinte des organes génitaux ; le cou ; le visage. Le zona est plus fréquent après 50 ans. Vidéo Pourquoi le zona survient-il ? Les symptômes du zona intercostal Zona intercostal douleur et éruption de vésicules d’un seul côté du thorax Pendant 1 à 3 jours, voire une semaine, des douleurs et des sensations de brûlures sont ressenties de façon unilatérale d'un seul côté du thorax. Des placards rouges sur la peau précèdent souvent l'éruption cutanée du zona. Des ganglions sont souvent palpables dans l'aisselle du même côté. Quelques jours plus tard, l'éruption cutanée apparaît sur le territoire innervé par les fibres nerveuses touchées l'éruption est donc localisée d'un seul côté du corps contrairement à celle de la varicelle qui s'étend sur tout le corps. La partie du corps affectée est d'abord rose vif puis se couvre de vésicules groupées en bouquets, semblables à celles de la varicelle. Dans le zona intercostal, les vésicules forment une bande allant de la colonne vertébrale vers la région latérale du thorax, d'un seul côté. Ces vésicules peuvent se regrouper en bulles plus étendues. En cinq à sept jours, les vésicules se flétrissent puis sèchent et des croûtes se forment. Ces dernières tombent au bout de dix jours environ et laissent place à d'éventuelles cicatrices. Les autres symptômes du zona intercostal La personne malade présente fréquemment une légère fièvre 38 à 38,5 °C ; des douleurs d'un seul côté du thorax souvent lancinantes et intenses douleurs du zona appelées douleurs zostériennes sensations de brûlures ou douleurs en coup de poignard, ne disparaissant qu'en 2 à 3 semaines ; une perte temporaire de la sensibilité de petites zones de la peau de la région atteinte par le zona. Vidéo Les symptômes du zona Les autres localisations du zona Plus rarement, le zona peut atteindre d'autres zones du corps. Le zona situé autour de l'œil le zona ophtalmique Des maux de tête violents et lancinants situés au niveau du front et d'un œil précèdent l'éruption du zona ophtalmique de quelques jours. L'éruption apparaît dans différentes zones du visage selon les branches des nerfs atteintes sur la moitié du front et du cuir chevelu, d'un côté du visage paupières, œil ou nez. Des complications au niveau de l'œil sont fréquentes conjonctivite, pouvant causer des dommages à la , paralysie des mouvements oculaires, voire perte de la vision. Le zona situé autour de l’oreille zona auriculaire Le zona auriculaire peut provoquer des douleurs et des bourdonnements acouphènes d'une oreille, une diminution de l'audition, des vertiges, une paralysie faciale. Le zona de la bouche et du pharynx Touchant un côté de la bouche et le , le zona buccopharyngé peut être responsable d'une gêne lors de l'alimentation et de la déglutition risque de fausses-routes. Le zona du bas de l'abdomen Le zona du bas peut entrainer une rétention urinaire impossibilité d'évacuer la vessie en urinant par atteinte de l'orifice de l'.
classement selon la sensibilité de la peau